Exposition chronique à l'arsenic hydrique et risques pour la santé.
L'arsenic est largement répandu dans la nature. Sa forme inorganique est classée toxique cancérigène certain pour l'homme depuis 1980 par le Centre International de recherche sur le Cancer. La concentration maximale admissible de l'arsenic dans les eaux destinées à la consommation humaine - où l'arsenic est essentiellement sous forme inorganique -, actuellement de 50 microgrammes par litre (µg/L), sera abaissée à 10 µg/L en décembre 2003, conformément aux évolutions réglementaires.
Le risque cancérigène associé à une ingestion d'arsenic d'origine hydrique est classiquement le carcinome cutané. Ces dernières années, la recherche épidémiologique en population générale s'est intensifiée et d'autres dangers ont été étudiés en relation avec une exposition à l'arsenic hydrique : les cancers de la vessie et du poumon, les pathologies cardio-vasculaires et le diabète non insulino-dépendant en particulier.
En 1997, plus de 100 000 personnes étaient desservies, en Auvergne, par des eaux dont les teneurs en arsenic hydrique dépassent la future norme de 10 µg/L. En 1999, la DDASS du Puy-de-Dôme saisissait la CIRE Rhône-Alpes-Auvergne sur les risques encourus par les populations exposées à ces teneurs en arsenic hydrique.